Une initative de
Marie de Nazareth

Un séjour à Aczib

dimanche 7 janvier 29
Aczib

Vision de Maria Valtorta

       326.1 « Seigneur, cette nuit j’ai réfléchi… Pourquoi veux-tu venir si loin pour revenir ensuite vers les confins de la Phénicie ? Laisse-moi y aller avec un autre. Je vendrai Antoine… Je le regrette… mais maintenant il ne sert plus à rien, et il attirerait l’attention. Et j’irai à la rencontre de Philippe et de Barthélemy. Ils ne peuvent suivre que cette route-ci, je les rencontrerai à coup sûr. Et tu peux être sûr que je ne dirai rien. Je ne veux pas te faire de la peine, moi… Toi, repose-toi ici avec les autres, et épargnons à tous ce voyage à Jiphtaël… et nous ferons plus vite » dit Pierre en sortant de la maison où ils ont dormi.

       Ils semblent moins pitoyables car ils ont des vêtements frais, et la barbe et les cheveux ont été arrangés par une main experte.

       « Ton idée est bonne. Je ne t’empêche pas de le faire. Pars donc avec celui de tes compagnons que tu veux.

       – Avec Simon, alors. Seigneur, bénis-nous. »

       Jésus les embrasse en disant :

       « Avec un baiser. Allez-y. »

       Ils les regardent partir et descendre rapidement vers la plaine.

       « Comme Pierre est bon ! En ces jours, je l’ai apprécié comme je ne l’avais jamais fait auparavant, dit Jude.

       – Moi aussi » dit Matthieu. « Jamais égoïste, jamais orgueil­leux, jamais exigeant.

       – Il ne se prévaut jamais d’être le chef. Au contraire ! Il semblait être le dernier de nous, tout en gardant sa place, ajoute Jacques, fils d’Alphée.

       – Nous, il ne nous étonne pas. Nous le connaissons depuis des années. Tout feu tout flammes, mais aussi tout cœur. Et puis si honnête ! Dit Jacques, fils de Zébédée.

       – Mon frère est bon, bien qu’un peu rude. Mais, depuis qu’il est avec Jésus, il est deux fois meilleur. Moi, j’ai un caractère tout différent et il se fâchait parfois. Mais c’est parce qu’il comprenait que je souffrais de ce caractère, c’était pour mon bien qu’il se fâchait. Quand on l’a compris, on s’entend bien avec lui, dit André.

       326.2 – En ces jours, nous nous sommes toujours compris, et nous avons été un seul cœur, assure Jean.

       – C’est vrai ! Je l’ai remarqué moi aussi. Pendant toute une lune, et même dans les moments d’excitation, nous n’avons jamais été de mauvaise humeur… Alors que parfois… je ne sais pourquoi… dit Jacques de Zébédée.

       – Pourquoi ? Mais c’est facile à comprendre ! C’est parce que notre intention est droite… Nous ne sommes pas parfaits, mais nous sommes droits. C’est pour cela que nous acceptons le bien que l’un de nous propose, et que nous écartons le mal que l’un de nous nous indique comme tel, alors que, avant, nous ne nous en étions pas rendu compte. Pourquoi ? Mais c’est facile à dire ! Parce que nous avons, tous les huit, une seule pensée : faire les choses de façon à donner de la joie à Jésus. C’est tout ! S’écrie Jude Thaddée.

       – Je ne crois pas que les autres aient une autre pensée, dit André, conciliant.

       – Non. Pas Philippe, ni Barthélemy, bien qu’il soit le plus âgé et très Israël… Pas non plus Thomas, bien que chez lui l’humain l’emporte sur le spirituel. Je leur ferais tort si je les accusais de… Jésus, tu as raison. Pardon. Mais si tu savais ce que c’est pour moi de te voir souffrir ! Et à cause de lui ! Je suis pour toi un disciple comme tous les autres, mais, en plus, je suis pour toi un frère et un ami, et j’ai en moi le sang fougueux d’Alphée. Jésus, ne me regarde pas avec sévérité et tristesse. Tu es l’Agneau, et moi… le lion. Et sois sûr que j’ai du mal à me retenir de déchirer d’un coup de patte le réseau de calomnies qui t’enveloppe et d’abattre l’abri où se cache le véritable ennemi. Je voudrais voir la réalité de son visage spirituel, auquel je donne un nom… et peut-être est-ce une calomnie ; et si j’arrivais à le connaître sans risque d’erreur, je le marquerais d’un signe ineffaçable qui lui ôterait pour toujours l’envie de te nuire ! »

       Jude dit tout cela avec véhémence bien qu’au début Jésus l’ait retenu par un coup d’œil.

       Jacques, fils de Zébédée, lui répond :

       « Tu devrais marquer la moitié d’Israël !… Mais cela n’arrêtera pas Jésus. Tu as bien vu, en ces jours, s’il y a quelque chose qui puisse s’opposer à Jésus.

       326.3 Qu’allons-nous faire maintenant, Maître ? As-tu parlé ici ?

       – Non. J’étais arrivé sur ces pentes depuis moins d’un jour. J’ai dormi dans la forêt.

       – Pourquoi n’ont-ils pas voulu de toi?

       – Leur cœur a repoussé le Pèlerin… J’étais sans argent…

       – Ce sont des cœurs de pierre, alors ! Qu’est-ce qu’ils crai­gnaient ?

       – Que je sois un voleur… Mais peu importe. Le Père qui est aux Cieux m’a fait trouver une chèvre, égarée ou en fuite. Venez la voir. Elle vit dans le sous-bois avec son chevreau. Elle ne s’est pas enfuie en me voyant arriver. Au contraire, elle m’a laissé traire son lait dans ma bouche… comme si j’avais été son petit, moi aussi. Et j’ai dormi auprès d’elle, avec son chevreau presque sur le cœur. Dieu est bon pour son Verbe ! »

       Ils vont à l’endroit où il était la veille, dans un fourré épais et épineux. Au milieu, se dresse un chêne séculaire. Je ne sais comment il a pu vivre : il est fendu à la base comme si le terrain s’était ouvert et avait fissuré son tronc puissant, tout enveloppé de lierre et de ronces, et maintenant dépouillé. Tout près, la chèvre est en train de paître avec son chevreau. En voyant tant d’hommes, elle pointe ses cornes pour se défendre, mais ensuite, elle reconnaît Jésus et se calme. Ils lui jettent des croûtes de pain et se retirent.

       « C’est là que j’ai dormi » explique Jésus. « Et j’y serais resté si vous n’étiez pas arrivés. J’avais faim. Le but du jeûne était fini… Il ne fallait pas insister à cause d’états de fait qu’on ne peut plus changer »…

       Jésus est de nouveau attristé… Les six apôtres se regardent sans mot dire.

       « Et maintenant ? Où allons-nous ? »

       – Nous restons ici, pour aujourd’hui. Demain, nous descendrons prêcher sur la route de Ptolémaïs puis nous nous dirigerons vers les confins de la Phénicie, pour revenir ici avant le sabbat. »

       Et, lentement, ils retournent au village.

Observation

« C’est bien connu, le lion ne chasse pas ! »

Le lion a longtemps été vu comme un fainéant. Le roi des animaux est réputé ne jamais chasser ; il laisse ses lionnes s’en charger ; sa principale activité de la journée est la sieste ; il dort entre 10 et 15 heures par jour ; tout au plus a-t-il, au sein de sa tribu, le rôle de protéger le groupe de tout prédateur. Tel est le message colporté depuis des décennies. Et c’est encore aujourd’hui l’image la plus communément transmise par les media (1).

En 1944, Jésus commentait à Maria Valtorta (2) ce verset de la première épitre de saint Pierre (3) : « "Votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. Résistez-lui, fermes dans la foi … ». Jésus comparait dans une longue allégorie l’action du diable avec le comportement du lion dans les contrées d’Afrique : « Dans ces forêts, c’est le lion qui est roi. Aucun autre ne lui tient tête parmi tout ce qui court ou bondit, rampe ou grimpe, vole ou marche » (…) « Les animaux se terrent au cœur des broussailles ou se blottissent en haut des arbres à la tombée de la nuit pour fuir son assaut. Le lion, en effet, n’attaque pas tant que le soleil est dans le ciel. Il attend le soir, l’ombre trompeuse de la nuit ou les ténèbres épaisses, pour s’en prendre à sa proie. Il sort et rugit lorsque vient le soir. Il rugit autour des enclos de l’homme et autour des cavernes des animaux. Il n’y pénètre pas, il attend. Il guette l’imprudent qui sort de son refuge ». (…) « Le lion est là. Il veille, savourant d’avance sa proie, tout en se battant les flancs d’impatience et par colère d’attendre si longtemps ; il tourne à la recherche de l’endroit d’où l’imprudent sortira et, quand il l’a trouvé, il se met à l’affût » (…) « Il se tait, alors, car il sait que l’imprudent arrive. Il se tait pour laisser croire qu’il est parti. Or il n’est jamais aussi présent que lorsqu’il se tait. Maria, le diable agit de la même manière que le lion ». Pendant plus de 50 ans cette description a pu sembler à beaucoup essentiellement poétique, et en tout état de cause contredire les affirmations des « spécialistes »… Au point peut être de troubler certains lecteurs ?

Les études scientifiques menées depuis quelques années dans le parc national Kruger en Afrique du Sud, ont prouvé en 2013 que le lion de la savane d’Afrique est un bon chasseur. Ce fait était ignoré simplement parce que l’homme a du mal à l’observer en pleine action ! La technologie moderne (GPS, caméras nocturnes, drones, etc.) a apporté maintenant la preuve que le lion chasse plutôt la nuit, et se cache surtout dans les zones de végétation dense, où il tend des embuscades. Les proies y sont beaucoup plus vulnérables, car la ligne de visée est restreinte. C’est précisément ce qui explique le succès de la chasse des lions (4). C’est exactement ce que Jésus décrivait allégoriquement à Maria Valtorta il y a plus de 70 ans, en contradiction avec l'opinion communément admise alors ! C'est une toute petite chose, mais cela illustre bien l'affirmation que "les moindres détails ont leur importance", comme le disait Jésus à Maria Valtorta.

(1) Voir par exemple :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Lumi%C3%A8re_sur/Lion.

(2) Les Cahiers de 1944 / pages 282-283

(3) 1 P 5,8-9

(4) Sources Futura Sciences et http://www.les-felins.com

Que vous propose Jésus aujourd’hui ?
Pour le savoir inscrivez vous à la Newsletter Jésus Aujourd’hui