508.1 La maison de Joseph n’est pas celle de Joseph d’Arimathie, mais celle d’un vieux Galiléen de Séphoris, ami des fils d’Alphée et en particulier des plus âgés, car il était ami, — si ce n’est un peu parent — du vieil Alphée maintenant défunt. Et, si je ne me trompe, il est aussi en relations suivies avec les fils de Zébédée pour le commerce du poisson sec du lac de Génésareth, que l’on importe dans la capitale avec d’autres produits de Galilée chers aux Galiléens dépaysés à Jérusalem. C’est ce que je déduis de ce que disent à Thomas les deux fils d’Alphée et Jean.
Jésus, de son côté, se tient un peu en arrière avec Manahen auquel il donne la charge de se rendre chez Joseph d’Arimathie et chez Nicodème pour les prier de le rejoindre. Il obéit sur-le-champ. Jésus se réunit encore un moment avec les trois hommes pour leur recommander d’être prudents dans leurs conversations « par amour pour le lévite qui les a mis en sécurité », puis il les quitte et s’éloigne à grands pas par un sentier…
508.2 Mais Jean a vite fait de le rejoindre.
« Pourquoi es-tu venu ?
– Nous ne pouvions te laisser seul ainsi… et moi, je suis là.
– Crois-tu donc que tu pourrais me défendre, à toi tout seul, contre une telle foule ?
– Je n’en suis pas sûr. Mais au moins, je mourrais avant toi, et cela me suffirait.
– Tu mourras très longtemps après moi, Jean, mais ne le regrette pas. Si le Très-Haut te laisse dans le monde, c’est pour que tu le serves, lui et son Verbe.
– Mais après…
– Après, tu serviras. Il te faudrait vivre bien longtemps pour me servir comme nos deux cœurs le voudraient. Mais, même une fois mort, tu me serviras.
– Comment ferai-je, mon Maître ? Si je suis avec toi au Ciel, je t’adorerai. Mais je ne pourrai te servir sur la terre quand je l’aurai quittée…
– Vraiment, tu crois cela ? Eh bien, moi, je te dis que tu me serviras jusqu’à ma nouvelle venue qui sera la dernière. Beaucoup de choses se dessécheront avant les derniers temps, comme des fleuves qui se tarissent et, après avoir été un beau cours d’eau bleue et salutaire, deviennent un terreau pulvérulent et une pierraille aride. Mais toi, tu seras encore le fleuve où résonne ma parole et qui reflète ma lumière. Tu seras le flambeau suprême qui restera pour rappeler le Christ, car tu seras une flamme toute spirituelle, et les derniers temps seront la lutte des ténèbres contre la lumière, de la chair contre l’esprit. Ceux qui sauront persévérer dans la foi trouveront force, espérance, réconfort dans ce que tu laisseras après toi, et qui sera encore toi… et qui surtout sera encore moi, parce que toi et moi nous nous aimons, et parce que, là où tu es, je suis, et là où je suis, tu es.
J’ai promis à Pierre que l’Eglise, qui aura pour chef et pour base ma Pierre, ne serait pas tirée de ses gonds par les assauts répétés et de plus en plus féroces de l’Enfer ; mais j’ajoute maintenant que ce qui sera encore moi, et que tu laisseras comme lumière pour ceux qui cherchent la Lumière, ne sera pas détruit, malgré tous les efforts de l’Enfer pour l’anéantir. Qui plus est : même ceux qui croiront imparfaitement en moi, parce qu’en m’accueillant, ils n’accueilleront pas mon Pierre, seront toujours attirés à ton phare comme des nacelles sans pilotes et sans boussoles, qui se dirigent à travers leur tempête vers une lumière, car lumière veut dire aussi salut.
– Mais que laisserai-je, mon Seigneur ? Je suis… pauvre… ignorant… Je n’ai que l’amour…
– Voilà : tu laisseras l’amour. Et l’amour pour ton Jésus sera parole. Et beaucoup, beaucoup, même parmi ceux qui ne seront pas de mon Eglise, qui ne seront d’aucune église, mais qui chercheront une lumière et un réconfort, aiguillonnés par leurs esprits insatisfaits, par besoin que l’on compatisse à leurs peines, viendront à toi et me trouveront moi.
– Je voudrais que les premiers qui te trouvent soient ces juifs cruels, ces pharisiens et ces scribes… Mais je ne sers pas à autant…
– Rien ne peut entrer là où tout est rempli. Mais ne te décourage pas… Nous voici chez Joseph. Frappe et entrons. »
508.3 C’est une maison haute et étroite, jouxtant un magasin bas et malodorant de marchandises entassées ; à côté, se trouve une cour assombrie par les murs qui la surplombent, une cour qui ressemble à celle d’une auberge comme étaient alors les auberges : des portiques pour les marchandises, des écuries pour les ânes, et des pièces ou de grandes chambres pour les hôtes. Ici, il y a une cour mal pavée, un bassin, deux écuries basses et sombres, un hangar rustique qui sert de portique, adossé à la maison et dont une porte donne dans le magasin. Puis, au-delà, il y a la maison dont j’ai parlé, vieille, sombre, avec une porte haute et étroite où l’on accède par trois marches de pierre usées.
Jean frappe à la porte, et il attend jusqu’à ce que s’ouvre une fente étroite où, de la pénombre, apparaît le visage ridé d’une petite vieille qui scrute:
« Oh ! Jean ! J’ouvre tout de suite. Que Dieu soit avec toi » dit la bouche qui appartient à ce visage ridé, et la porte s’ouvre avec un grand bruit de verrous.
« Je ne suis pas seul, Marie. J’ai le Maître avec moi.
– Paix à lui aussi, honneur de la Galilée, et heureux le jour qui mène les pieds du Saint dans les murs d’un véritable israélite. Entre, Seigneur. Je vais tout de suite avertir Joseph. Il est en train de faire les dernières livraisons, car le crépuscule arrive tôt pendant ce triste mois d’Etanim.
– Laisse-le à son travail, femme. Nous resterons ici jusqu’à demain.
– C’est une grande joie pour nous. Nous t’attendions depuis longtemps… Et même, il y a quelques jours, ton frère Joseph a envoyé demander des nouvelles de toi. Mais mon époux t’en dira plus. Voilà, tu peux rester ici… Et je te quitte, Seigneur, car je suis en train de finir le pain. Il faut qu’il soit cuit avant le crépuscule. Si tu veux quelque chose, Jean sait où me trouver.
– Va en paix. Il ne nous faut rien d’autre que l’hospitalité. »
508.4 Ils restent seuls quelque temps. Puis, de derrière le rideau qui sépare la pièce d’un couloir, un petit visage brun se fait voir et jette un coup d’œil, craintif et curieux à la fois.
« Qui est cet enfant ? demande Jésus à Jean.
– Je ne sais pas, Seigneur. Il n’était pas là les autres fois. Il est vrai que depuis que je suis avec toi, je ne suis plus venu ici pour le compte de mon père. Viens ici, mon enfant. »
Le petit s’avance à petits pas.
« Qui es-tu ?
– Je ne vais pas te le dire.
– Pourquoi ?
– Je ne veux pas m’entendre dire des paroles désagréables. Si tu les dis, je te réponds, et Joseph ne le veut pas.
– Voilà du nouveau ! Maître, qu’en penses-tu ? »
Jean rit, amusé par les raisons du petit bonhomme.
Jésus aussi sourit, mais il lève la main pour attirer l’enfant et il l’observe. Puis il demande :
« Et toi, tu sais qui je suis ?
– Bien sûr que je le sais ! Tu es le Messie. Celui qui fera sien le monde entier, et alors on ne dira plus des paroles désagréables aux petits comme moi.
– Tu n’es pas d’Israël, n’est-ce pas ?
– Je suis circoncis… et cela m’a fait très mal. Mais… la faim aussi me faisait mal et… de ne plus avoir de maman… ni personne… Pourtant cela fait mal encore d’entendre qu’on… qu’on nous… »
Il pleure, ayant perdu sa primitive hardiesse.
« Ce doit être un orphelin étranger, Jean. Joseph a dû le recueillir par pitié, et l’a fait circoncire… » explique Jésus à Jean, étonné des raisons et des pleurs.
508.5 Et Jésus soulève l’enfant et le prend sur ses genoux.
« Dis-moi ton nom, petit. Je t’aime bien. Jésus aime tous les enfants et surtout les orphelins. J’en ai un, moi aussi, qui s’appelle Marziam et qui…
– Et moi aussi, car moi (la petite voix n’est plus qu’un murmure à peine perceptible), car moi, je suis romain…
– Je te l’avais bien dit ! Et tu es orphelin, n’est-ce pas ?
– Oui… Je ne me souviens pas de mon père. Mais de maman, oui. Elle est morte alors que j’étais déjà grand… Je suis resté seul, et personne ne voulait de moi. Je suis venu de Césarée, à pied, derrière les voyageurs, après que le maître est parti au loin. Et j’avais tellement faim ! Et si je disais mon nom, je recevais des coups… Car mon nom permettait de comprendre d’où je viens, hein ? Et je suis venu ici pour une fête. Comme j’avais faim, je suis entré dans les écuries avec une caravane, et je me suis caché dans la paille pour manger l’avoine et les caroubes des ânes. Mais un âne m’a mordu et j’ai crié ; on est accouru et on voulait me battre, mais Joseph a dit : “ Non. Jésus a fait cela et il dit d’agir comme lui : donc moi, je prends l’enfant et j’en ferai un israélite. ” C’est pourquoi il m’a pris et soigné en même temps que Marie, et il m’a donné un autre nom, car le mien… Maman m’appelait Martial… »
Ses larmes recommencent à couler.
« Et moi, je t’appellerai Martial comme ta mère. C’est très bien, ce qu’a fait Joseph. Tu dois l’aimer beaucoup.
– Oui, mais toi davantage. Lui-même dit toujours : “ Si un jour tu rencontres Jésus de Nazareth, le Messie, aime-le de tout ton être, car c’est par lui que tu as été sauvé de l’erreur. ” Marie disait à côté, à la servante, que le Messie était à la maison, et je suis venu voir celui qui m’a sauvé.
– Je ne savais pas que Joseph avait fait cela. Il était si… pingre… Jamais je n’aurais pensé qu’il pourrait… Pauvre Joseph ! Avare et brouillé avec ses enfants. Ils n’ont pas respecté ses cheveux blancs.
– Je le sais. Mais, vois-tu ? Peut-être qu’en cet enfant il se renouvelle… et oublie. Dieu le récompense ainsi de ce qu’il a fait pour l’enfant. Comment t’appelles-tu, maintenant ?
– J’ai un vilain nom. Il ne me plaît que parce qu’il commence comme le mien : je m’appelle Manassé !… Mais Marie, qui comprend, m’appelle « Man ».
L’enfant dit cela avec un d’un air si désolé que Jésus et Jean ne peuvent s’empêcher de sourire.
Mais Jésus, pour le consoler, explique :
« Manassé est un nom dont le sens est très doux pour nous. Il signifie : le Seigneur m’a fait oublier toute douleur. Joseph te l’a donné, car il a voulu indiquer que tu lui feras oublier toute sa douleur ; et c’est bien ce que tu vas faire, mon enfant, par reconnaissance pour lui. Toi-même, par ton nouveau nom, tu te dis que le Seigneur t’a tant aimé qu’il t’a rendu un père, une mère et une maison. N’est-ce pas ?
« Oui. Expliqué ainsi, oui… Mais Joseph affirme que je dois oublier même ma maison. Moi, je ne veux pas oublier ma maman ! »
Jésus regarde Jean et Jean regarde le Maître, et au-dessus de la petite tête brune, il y a tout un discours de regards…
« On n’oublie pas une mère, mon enfant. Joseph s’est mal expliqué, ou plutôt tu as mal compris. Il voulait sûrement dire que tu dois oublier toute la douleur de ton passé, la douleur de ta maison, parce que maintenant tu as celle-ci et tu dois être heureux.
– Ah ! vu comme ça, oui. Marie est bonne et me rend heureux. En ce moment même, elle me prépare des fouaces. Je vais voir si elles sont cuites et je t’en apporte à toi aussi. »
Et il glisse des genoux de Jésus pour courir hors de la pièce. Le bruit de ses petits pieds nus se perd dans le long couloir.
« Toujours cette tendance à la dureté, même chez les meilleurs d’entre nous ! Prétendre l’impossible ! Ils sont plus sévères que Dieu, les enfants de son peuple ! Pauvre enfant ! Peut-on peut-être prétendre qu’un enfant oublie sa mère, sous prétexte qu’il est désormais circoncis ? Je le dirai à Joseph.
– Je ne savais vraiment pas qu’il avait fait cela. Mon père, comme beaucoup de Galiléens, descend ici aux fêtes, et il ne m’en a pas parlé, comme s’il ignorait tout… 508.6 Mais j’entends la voix de Joseph… »
Jésus se lève et Jean l’imite, prêts à saluer, avec les honneurs qui lui sont dus, le maître de maison qui entre et qui, à son tour, s’abîme en profondes courbettes et finit par s’agenouiller aux pieds de Jésus.
« Lève-toi, Joseph. Je suis venu, tu le vois.
– Pardonne-moi de t’avoir fait attendre. Le vendredi est toujours un grand jour ! Salut à toi, Jean. As-tu des nouvelles de Zébédée ?
– Non, pas depuis la fête des Tentes, où je l’ai vu.
– Alors sache qu’il va bien, et de même Salomé. Ce sont des nouvelles fraîches de ce matin, avec le dernier envoi de poisson. Et à toi aussi, Maître, je puis dire que tes parents se portent tous bien à Nazareth. Le lendemain du sabbat ceux qui arrivent repartiront. Si vous voulez envoyer des nouvelles… Etes-vous seuls ?
– Non. D’ici peu les autres seront ici…
– Bien ! Il y a de la place pour tout le monde. C’est une maison fidèle. Je regrette que Marie soit occupée avec le pain et moi avec les ventes. On vous laisse ainsi seuls… Nous ne t’avons pas fait honneur et nous ne t’avons pas tenu compagnie comme il convient pour un hôte, et un hôte important !
– Un fils de Dieu comme toi, Joseph. Ceux qui suivent la Loi de Dieu sont tous égaux.
– Eh non ! Toi, c’est toi. Je ne suis pas obtus comme ces juifs. Tu es le Messie !
– Cela, par la volonté de Dieu. Mais en ce qui concerne ma volonté et mon devoir, je suis comme toi, un fils de la Loi.
– Eh ! ceux qui te calomnient ne savent pas dire et faire ce que tu dis maintenant et ce que tu fais toujours !
– Mais toi, tu mets en pratique une bonne partie de mon enseignement. 508.7 J’ai vu l’enfant, Joseph…
– Ah ! Tu l’as vu ? Il est venu ! Il sait pourtant que je ne veux pas ! Puisque c’est toi, j’en suis heureux… mais il aurait été possible que ce ne soit pas toi…
– Et alors, que serait-il arrivé ?
– C’est que… cela ne me plaît pas, voilà !
– Pourquoi, Joseph ? Pour qu’on ne fasse pas ton éloge ? Ta pensée est louable, mais l’enfant pourrait penser que tu as honte de le montrer…
– Et c’est vrai !
– C’est vrai ? Et pourquoi ? Explique-moi cela.
– Voilà : l’enfant n’est pas né hébreux de parents hébreux, pas même de prosélytes, pas même d’une femme de notre pays et d’un père païen. C’est l’enfant de deux Romains, affranchis dans la maison d’un Romain de Césarée Maritime. Il a gardé l’enfant tant qu’il y est resté. Mais, à son départ, il ne s’en est pas occupé et l’enfant est resté seul. Les Hébreux, naturellement, ne l’ont pas accueilli. Les Romains… Ce que sont les Romains, tu le sais… Et surtout ces Romains de Césarée ! L’enfant, en mendiant…
– Oui, je le sais. Il est arrivé ici et tu l’as accueilli. Dieu a signé ton acte au Ciel.
– J’en ai fait un circoncis ! Et j’ai changé son nom. Le sien était païen, idolâtre ! Mais je ne veux pas qu’il se montre, et qu’il se rappelle son passé.
– Pourquoi, Joseph ? » demande doucement Jésus, avant d’ajouter : « L’enfant en souffre. Il se rappelle sa mère. C’est compréhensible !
– Mais il est compréhensible aussi, mon désir de n’être pas critiqué pour avoir accueilli un…
– Un innocent. Rien de plus que cela, Joseph. Pourquoi crains-tu le jugement des hommes, quand un jugement plus haut, celui de Dieu, approuve ton acte, parce qu’il est saint ? Pourquoi avoir honte, par respect humain ou par crainte de représailles, d’une bonne action ? Pourquoi veux-tu donner à l’enfant un exemple de duplicité tel que celui qui ressort du changement de nom, d’étouffer son passé par crainte qu’il te porte préjudice ? Pourquoi veux-tu inculquer à l’enfant le mépris du père et de la mère ? Tu vois, Joseph, tu as fait une action digne d’éloge, mais tu la couvres de poussière avec ces… idées imparfaites. Tu as imité l’un de mes gestes. Tu as accueilli mes paroles. C’est bien.
Mais pourquoi ne m’imites-tu pas parfaitement, en accomplissant franchement cette œuvre et en disant : “ Oui, l’enfant était romain et moi, je n’en ai pas éprouvé du dégoût parce qu’il est fils du Créateur, tout comme nous. Seulement, j’ai voulu qu’il suive notre Loi et je l’ai circoncis ” ? Vraiment… La circoncision véritable va arriver : elle s’exercera sur le cœur des hommes et elle emportera l’anneau étranglant de la triple concupiscence. Par conséquent, même si l’enfant était resté un enfant jusqu’à ce moment… Mais je ne veux pas t’en faire reproche. Tu as bien agi, toi qui es juif en faisant de lui un juif. Toutefois, laisse-lui son nom. A l’avenir combien de Martial, de Caius, de Félix, de Cornélius, de Claudius et ainsi de suite, appartiendront au Christ et au Ciel ! C’est possible pour lui aussi, qui ne sait pas ce que veut dire hébreu et païen, et qui arrivera à sa majorité quand la véritable et nouvelle Loi sera fondée avec un nouveau Temple et de nouveaux prêtres ; de plus, il y arrivera, non comme tu le penses, mais examiné par Dieu et trouvé digne de son nouveau Temple. Laisse-lui le nom que sa mère lui a donné. C’est encore pour lui une caresse maternelle. Je comprends ce que tu as voulu dire en l’appelant Manassé, mais laisse-lui le nom de Martial. Et à ceux qui t’interrogent, dis simplement : “ Oui, c’est Martial. Presque comme le disciple du Christ à qui ma mère a donné son nom. ” Sois courageux dans le bien, Joseph, et tu seras grand, très grand.
– Maître… comme tu veux. Je ne veux pas te contrarier. Et tu crois que… j’ai bien agi aussi comme homme ?
– Tu as bien agi. Ta douleur t’a rendu bon. Aussi tout est bien de ce que tu as fait, et cet acte est bon. »
Des coups frappés à la porte de la rue interrompent la conversation.