Une initative de
Marie de Nazareth

Les femmes des disciples au service de Jésus

samedi 15 janvier 28
Capharnaüm

Vision de Maria Valtorta

       153.1 « Qu’as-tu donc, Pierre ? Tu sembles mécontent », demande Jésus, qui suit un sentier de campagne sous les branches des amandiers en fleurs qui annoncent à l’homme la fin de la mauvaise saison.

       « Je réfléchis, Maître.

       – Tu réfléchis. Je le vois bien, mais ta physionomie révèle que tu ne penses pas à des choses gaies.

       – Mais toi qui connais tout sur nous, tu le sais déjà.

       – Oui. Je le sais déjà. Dieu le Père aussi connaît ce qui vous est nécessaire, mais il veut que l’homme lui montre assez de confiance pour lui exposer ses besoins et lui demander de l’aide. Moi, je peux te dire que tu as tort de te tourmenter.

       – Alors mon épouse ne t’est pas moins chère ?

       – Mais non, Pierre. Pourquoi devrait-elle l’être moins ? Au Ciel, les demeures de mon Père sont nombreuses tout comme le sont, sur terre, les tâches de l’homme. Pourvu qu’elles soient accomplies saintement, toutes sont bénies. Pourrais-je dire que toutes les femmes qui ne suivent pas Marie et Suzanne sont mal vues de Dieu ?

       – Ah non ! Mon épouse aussi croit au Maître et ne suit pas l’exemple des autres, intervient Barthélemy.

       – La mienne et ses filles non plus. Elles restent à la maison, mais sont toujours prêtes à offrir l’hospitalité, comme elles l’ont fait hier, déclare Philippe.

       – Je crois que ma mère en fera autant. Elle ne peut tout quitter… elle est seule, dit Judas.

       – C’est vrai ! C’est vrai ! J’étais tout triste parce qu’il me semblait que la mienne était si… si peu… Ah, je ne sais comment dire !

       – Ne la critique pas, Pierre. C’est une honnête femme, dit Jésus.

       153.2 – Elle est très timide. Sa mère les a toutes pliées comme des brindilles sous ses volontés, les filles comme les belles-filles, dit André.

       – Mais depuis tant d’années qu’elle est avec moi, elle aurait dû changer !

       – Ah ! Mon frère ! Tu n’es pas très doux, toi non plus, sais-tu ? Sur une personne timide tu produis l’effet d’une grosse bûche qu’on vous lance entre les jambes. Ma belle-sœur est très bonne, et la preuve en est qu’elle a supporté avec patience sa mère malgré toute sa méchanceté et toi malgré ton autorité. »

       Tout le monde rit de la conclusion si franche d’André et du visage stupéfait de Pierre qui s’entend traiter d’autoritaire.

       153.3 Même Jésus rit de bon cœur. Puis il dit :

       « Les femmes fidèles qui ne se sentent pas appelées à quitter leur maison pour me suivre me servent également en restant chez elles. Si toutes avaient voulu venir avec moi, il m’aurait fallu ordonner à certaines de rester. Maintenant que les femmes s’uniront à nous, je dois aussi penser à elles. Il ne serait ni convenable ni prudent que des femmes se trouvent sans demeure au gré de nos déplacements. Nous, nous pouvons dormir n’importe où. La femme a d’autres besoins, et il lui faut un abri. Nous, nous pouvons coucher sur une même litière. Elles ne peuvent rester au milieu de nous par respect et par prudence pour leur constitution plus délicate. On ne doit jamais tenter la Providence ni s’affranchir de la nature au-delà de certaines limites. Désormais, je ferai de toute maison amie où habite l’une de vos femmes, un abri pour les autres. De la tienne, Pierre, de la tienne, Philippe, de la tienne, Barthélemy, et de la tienne, Judas. Nous ne pourrons imposer aux femmes les marches continuelles que nous ferons. Mais elles nous attendront au lieu fixé pour le départ chaque matin et le retour chaque soir.

       Nous leur donnerons des instructions pendant les heures de repos. Le monde ne pourra plus jaser si d’autres malheureuses créatures viennent vers moi et il ne me sera pas interdit de pouvoir les entendre. Les mères et les épouses qui nous suivront serviront de défense à leurs sœurs et à moi-même contre les calomnies du monde. Vous voyez que je suis en train de faire un rapide voyage pour saluer, là où ils se trouvent, les amis que j’ai déjà et ceux que je pourrai avoir. Toutefois, ce n’est pas pour moi, mais pour les plus faibles des disciples dont la faiblesse soutiendra notre force et la rendra utile auprès de tant, de tant de personnes…

       – Mais, maintenant, nous nous rendons à Césarée, as-tu dit. Qui est-ce qu’il y a là-bas ?

       – Il y a partout des personnes qui aspirent au vrai Dieu. Le printemps s’annonce déjà par cette blancheur rose des amandiers en fleurs. Les jours de gel sont finis. D’ici quelques jours, j’aurai fixé les endroits où les femmes disciples se dirigeront et trouveront un abri ; nous reprendrons alors nos pérégrinations en semant la parole de Dieu sans avoir à nous préoccuper pour nos sœurs, sans craindre la calomnie. Leur patience, leur douceur seront pour vous une leçon. Pour la femme aussi, l’heure va arriver où sonnera sa réhabilitation. Mon Eglise connaîtra une grande floraison de vierges, d’épouses et de mères saintes. »

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