Une initative de
Marie de Nazareth

Le Bon samaritain

jeudi 21 septembre 28
Jérusalem

Dans les évangiles : Lc 10,29-37

Luc 10,29-37

Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »

Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

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Luc 13,1-5

À ce moment, des gens qui se trouvaient là rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »

Vision de Maria Valtorta

       281.10 Jésus se tait et, comme s’il voulait couper court à toute discussion, se tourne vers l’enceinte du Temple.

       Mais un docteur de la Loi, qui s’était assis pour écouter sérieusement sous le portique, se lève et s’avance pour demander :

       « Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? Tu as répondu à d’autres, réponds-moi, à moi aussi.

       – Pourquoi veux-tu me tenter ? Pourquoi veux-tu mentir ? Espères-tu que je dise des choses qui déforment la Loi parce que je lui ajoute des idées plus lumineuses et plus parfaites ? Qu’est-ce qui est écrit dans la Loi ? Réponds ! Quel est son principal commandement ?

       – “ Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces, de toute ton intelligence. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ”

       – Voilà, tu as bien répondu. Fais cela et tu auras la vie éternelle.

       – Et quel est mon prochain ? Le monde est plein de gens qui sont bons et mauvais, connus ou inconnus, amis et ennemis d’Israël. Qui est mon prochain ?

       – Un homme, qui descendait de Jérusalem à Jéricho par les défilés des montagnes, tomba aux mains de voleurs. Ceux-ci, après l’avoir cruellement blessé, le dépouillèrent de tous ses biens et même de ses vêtements, le laissant plus mort que vif au bord de la route.

       Par le même chemin passa un prêtre qui avait terminé son office au Temple. Il était encore parfumé par les encens du Saint ! Et il aurait dû avoir l’âme parfumée de bonté surnaturelle et d’amour puisqu’il s’était tenu dans la Maison de Dieu, pour ainsi dire au contact du Très-Haut. Le prêtre avait hâte de rentrer chez lui. Il regarda donc le blessé, mais ne s’arrêta pas. Il passa outre rapidement, laissant le malheureux sur le bord du chemin.

       Un lévite vint à passer. Devait-il se contaminer, lui qui devait servir au Temple ? Allons donc ! Il releva son vêtement pour ne pas se souiller de sang, jeta un regard fuyant sur l’homme qui gémissait dans son sang et hâta le pas vers Jérusalem, vers le Temple.

       En troisième lieu, venant de la Samarie en direction du gué, arriva un samaritain. Il vit le sang, s’arrêta, découvrit le blessé dans le crépuscule qui avançait, descendit de sa monture, s’approcha du blessé, lui rendit des forces en lui faisant boire une gorgée d’un vin généreux. Il déchira son manteau pour en faire des bandages, puis il lava les blessures avec du vinaigre et les oignit avec de l’huile, et le banda avec amour. Après avoir chargé le blessé sur sa monture, il conduisit avec précaution l’animal, soutenant en même temps le blessé, le réconfortant par de bonnes paroles sans se préoccuper de la fatigue et sans dédain pour ce blessé, bien qu’il soit de nationalité judéenne. Arrivé en ville, il le conduisit à l’auberge, le veilla toute la nuit. A l’aube, voyant qu’il allait mieux, il le confia à l’hôtelier en lui donnant d’avance des deniers pour le payer et lui dit : “ Prends-en soin comme si c’était moi-même. A mon retour, je te rendrai ce que tu auras dépensé en plus, et dans une bonne mesure si tu as bien fait ce qu’il fallait. ” Puis il partit.

       Docteur de la Loi, réponds-moi. Lequel de ces trois hommes a été le “ prochain ” pour l’homme tombé aux mains des voleurs ? Le prêtre, peut-être ? Ou le lévite ? Ne serait-ce pas plutôt le samaritain, qui ne s’est pas demandé qui était le blessé, pourquoi il était blessé, si lui-même agissait mal en le secourant, en perdant son temps, son argent et en risquant d’être accusé de l’avoir blessé ? »

       Le docteur de la Loi répond :

       « Le prochain, c’est ce dernier car il a fait preuve de miséricorde.

       – Toi aussi, fais de même et tu aimeras ton prochain et Dieu dans le prochain, méritant ainsi la vie éternelle. »

       281.11 Personne n’ose plus parler et Jésus en profite pour rejoindre les femmes qui l’attendaient près de l’enceinte et, avec elles, aller de nouveau dans la ville. Deux prêtres se sont maintenant unis aux disciples, ou plutôt un prêtre et un lévite, ce dernier très jeune, l’autre d’âge patriarcal.

       Mais Jésus parle avec sa Mère, avec Marziam au milieu, entre lui et elle. Et il lui demande :

       « M’as-tu entendu, Mère ?

       – Oui, mon Fils, et à la tristesse de Marie, femme de Clopas, s’est ajoutée la mienne. Elle était en larmes un peu avant d’entrer au Temple…

       – Je le sais, Mère, et j’en connais le motif. Mais elle ne doit pas pleurer. Seulement prier.

       – Ah ! Elle prie tant ! Ces soirs-ci, dans sa cabane, entre ses fils endormis, elle priait et pleurait. Je l’entendais à travers la mince paroi de feuillage voisine. De voir à quelques pas Joseph et Simon, tout près mais ainsi séparés… Et elle n’est pas la seule à se lamenter. Jeanne, qui te paraît si sereine, a pleuré avec moi…

       – Pourquoi, Mère ?

       – Parce que Kouza… a une conduite… inexplicable. Il la seconde un peu en tout. Il la repousse un peu en tout. S’ils sont seuls et que personne ne les voit, c’est le mari exemplaire de toujours. Mais s’il y a d’autres personnes avec lui – de la Cour bien entendu –, le voilà qui devient autoritaire et méprisant envers sa douce épouse. Elle ne comprend pas pourquoi…

       – Je vais te le dire : Kouza est serviteur d’Hérode. Comprends-moi, Mère : “ serviteur. ” Je ne le dis pas à Jeanne pour ne pas lui faire de peine. Mais c’est ainsi. Quand il ne craint pas de blâme et de moquerie du souverain, c’est le bon Kouza. Quand il peut les craindre, il n’est plus le même.

       – C’est parce qu’Hérode est très irrité à cause de Manahen et…

       – Et parce qu’Hérode est devenu fou par le remords tardif d’avoir cédé à Hérodiade. Mais Jeanne a déjà tant de bien dans sa vie. Elle doit, sous le diadème, porter son cilice.

       – Annalia aussi pleure…

       – Pourquoi ?

       – Parce que son fiancé se retourne contre toi.

       – Qu’elle ne pleure pas. Dis-le-lui. C’est une résolution. Une bonté de Dieu. Son sacrifice ramènera Samuel au bien. Pour le moment, ce dernier la laissera libre de pressions pour le mariage. Je lui ai promis de la prendre avec moi. Elle me précédera dans la mort…

       – Mon Fils !… »

       Marie serre la main de Jésus. Son visage devient exsangue.

       « Maman bien-aimée ! C’est pour les hommes. Tu le sais. C’est pour l’amour des hommes. Buvons notre calice de bon cœur, n’est-ce pas ? »

       Marie avale ses larmes et répond : « Oui. » Un « oui » tellement déchiré et déchirant !

       281.12 Marziam lève la tête et dit à Jésus :

       « Pourquoi dis-tu ces choses si dures qui font de la peine à ta Mère ? Moi, je ne te laisserai pas mourir. Comme j’ai défendu les agneaux, je te défendrai, toi. »

       Jésus lui fait une caresse et, pour remonter le moral des deux affligés, il demande à l’enfant :

       « Que vont faire maintenant tes brebis ? Tu ne les regrettes pas ?

       – Oh ! Je suis avec toi ! Mais j’y pense toujours, et je me demande : “ Est-ce que Porphyrée les aura emmenées au pâturage ? Et est-ce qu’elle aura veillé à ce que Spuma n’aille pas dans le lac ? ” Elle est si vive, Spuma, tu sais… Sa mère l’appelle, l’appelle… Mais rien à faire ! Elle fait ce qu’elle veut. Et Neve, si gloutonne qu’elle mange à s’en rendre malade ? Tu sais, Maître ? Moi, je comprends ce que c’est que d’être prêtre en ton nom. Je le comprends mieux que les autres. Eux (il montre de la main les apôtres qui les suivent) eux, ils disent plein de belles paroles, ils font plein de projets… pour plus tard. Moi, je dis : “ Je ferai le berger pour les hommes comme pour les brebis. Et ça suffira. ” Notre Mère à tous les deux m’a dit hier un très beau passage des prophètes… et elle a ajouté : “ C’est exactement ce qu’est notre Jésus. ” Et moi, dans mon cœur, j’ai dit : “ moi aussi, je serai tout à fait comme ça. ” Puis j’ai dit à notre Mère : “ Pour le moment, je suis agneau, ensuite je serai berger. Au contraire, maintenant Jésus est Berger et il est aussi Agneau. Mais toi, tu es toujours l’Agnelle, seulement notre Agnelle blanche, belle, aimée, aux paroles plus douces que le lait. C’est pour ça que Jésus est tellement Agneau : parce qu’il est né de toi, l’Agnelle du Seigneur. ” »

       Jésus se penche vivement et l’embrasse. Puis il demande :

       « Tu veux donc vraiment être prêtre ?

       – Bien sûr, mon Seigneur ! C’est pour ça que je m’efforce de devenir bon et de savoir beaucoup de choses. Je vais toujours près de Jean d’En-Dor. Il me traite toujours en homme et avec beaucoup de bonté. Je veux être berger des brebis dévoyées et non dévoyées, et médecin-berger de celles qui sont blessées et malades, comme dit le prophète. Oh, que c’est beau ! »

       Et l’enfant saute en battant des mains.

       « Qu’est-ce qu’il a, cette petite tête noire, à être si heureux ? demande Pierre en s’approchant.

       – Il voit sa route. Nettement, jusqu’à la fin… Et moi, je con¬sacre la vision qu’il en a, par mon “ oui ”. »

       281.13 Ils s’arrêtent devant une haute maison qui, si je ne me trompe, se trouve du côté du faubourg d’Ophel, mais l’endroit est plus riche.

       « Est-ce ici que nous nous arrêtons ?

       – C’est la maison que Lazare m’a offerte pour le banquet de réjouissance. Marie est déjà là.

       – Pourquoi n’est-elle pas venue avec nous ? Par peur des moqueries ?

       – Oh non ! Moi seul le lui ai ordonné.

       – Pourquoi, Seigneur ?

       – Parce que le Temple est plus susceptible qu’une épouse enceinte. Tant que je le peux, et non par lâcheté, je ne veux pas le heurter.

       – Cela ne te servira à rien, Maître. Moi, si j’étais toi, non seulement je le heurterais, mais je le jetterais en bas du mont Moriah avec tous ceux qui sont dedans.

       – Tu es un pécheur, Simon. Il faut prier pour ses semblables, pas les tuer.

       – Je suis un pécheur. Mais, toi, non… et… tu devrais le faire.

       – Il y aura quelqu’un pour le faire. Et après qu’on aura atteint la mesure du péché.

       – Quelle mesure ?

       – Une mesure telle qu’elle emplira tout le Temple et débordera sur Jérusalem. Tu ne peux comprendre… Oh, Marthe ! Ouvre donc ta maison au Pèlerin ! »

       Marthe se fait reconnaître et on lui ouvre sa porte. Ils entrent tous dans un long atrium qui débouche sur une cour pavée, avec un arbre à chaque coin. Une vaste salle s’ouvre au-dessus du rez-de-chaussée et, par les fenêtres ouvertes, on découvre toute la ville avec ses montées et descentes. J’en conclus donc que la maison est sur les pentes sud ou sud-est de la ville. La salle est préparée pour un très grand nombre d’invités. Des tables, en abondance, sont disposées parallèlement. Une centaine de personnes peuvent s’y restaurer sans encombre.

       Marie-Madeleine accourt. Elle était ailleurs, occupée dans les communs, et elle se prosterne devant Jésus. Lazare arrive aussi, avec un sourire bienheureux sur son visage maladif. Les hôtes entrent peu à peu, certains un peu embarrassés, d’autres avec plus d’assurance. Mais la gentillesse des femmes a vite fait de les mettre à l’aise.

       281.14 Le prêtre Jean amène à Jésus les deux hommes qu’il a conviés au Temple.

       « Maître, voici mon bon ami Jonathas et mon jeune ami Zacharie. Ce sont de vrais juifs, sans malice ni rancœur.

       – Paix à vous. Je suis heureux de vous avoir. Il faut observer le rite, même dans ces douces coutumes. Il est beau que la foi ancienne tende une main amie à la nouvelle foi venue de son propre cep. Asseyez-vous à mes côtés en attendant qu’arrive l’heure du repas. »

       Le patriarcal Jonathas parle, alors que le jeune lévite regarde ici et là, curieux, étonné, et peut-être même intimidé. Je pense qu’il veut se donner un air dégagé, mais qu’en réalité il est comme un poisson hors de l’eau. Heureusement, Etienne vient à son secours et lui amène l’un après l’autre les apôtres et les principaux disciples.

       Le vieux prêtre dit, en caressant sa barbe neigeuse :

       « Quand Jean est venu me trouver, justement moi, son maître, pour me montrer sa guérison, j’ai eu envie de te connaître. Mais, Maître, je ne sors pour ainsi dire plus de mon enceinte. Je suis vieux… J’espérais cependant te voir avant de mourir et Jéovêh m’a exaucé. Qu’il en soit loué ! Aujourd’hui, je t’ai entendu au Temple. Tu surpasses Hillel, l’ancien, le sage. Je ne veux pas, même je ne peux douter que tu es celui que mon cœur attend. Mais sais-tu ce que c’est que d’avoir bu pendant près de quatre-vingts ans la foi d’Israël telle qu’elle est devenue pendant des siècles… d’élaboration humaine ? Elle est devenue notre sang. Et je suis si vieux ! T’entendre, c’est comme boire de l’eau qui sort d’une source fraîche. Ah oui ! Une eau vierge ! Mais moi… mais moi, je suis saturé de l’eau usée qui vient de tellement loin… que tant d’inutilités ont alourdie. Comment ferai-je pour me débarrasser de cette saturation et te goûter, toi ?

       – Croire en moi et m’aimer. Rien d’autre n’est nécessaire pour le juste Jonathas.

       – Mais je mourrai bientôt ! Arriverai-je à temps pour croire tout ce que tu dis ? Je n’arriverai même plus à suivre toutes tes paroles ou à les connaître de la bouche d’autrui. Et alors ?

       – Tu les apprendras au Ciel. Il n’y a que le damné qui meure à la Sagesse, alors que celui qui meurt dans la grâce de Dieu arrive à la Vie et vit dans la Sagesse. Que crois-tu que je suis ?

       – Tu ne peux être que l’Attendu qu’a précédé le fils de mon ami Zacharie. L’as-tu connu ?

       – C’était mon parent.

       – Oh ! Alors, tu es parent de Jean-Baptiste ?

       – Oui, prêtre.

       – Il est mort… et je ne peux dire : “ Malheureux ! ” Car il est mort fidèle à la justice, après avoir accompli sa mission, et parce que… Ah ! Quels temps atroces nous vivons ! Ne vaut-il pas mieux revenir vers Abraham ?

       – Oui, mais il en viendra de plus atroces, prêtre.

       – Tu dis cela ? Rome, hein ?

       – Pas Rome seule. C’est Israël coupable qui en sera la première cause.

       – C’est vrai. Dieu nous frappe. Nous le méritons. Mais même Rome… 281.15 Tu as entendu parler de ces galiléens tués par Pilate pendant qu’ils accomplissaient un sacrifice ? Leur sang s’est mêlé à celui de la victime. Tout près de l’autel ! Tout près de l’autel !

       – Je l’ai appris. »

       Tous les galiléens sont révoltés par cette injustice. Ils s’écrient :

       « C’est vrai qu’il s’agissait d’un faux Messie. Mais pourquoi tuer ses partisans, après l’avoir frappé, lui ? Et pourquoi à ce moment-là ? Ils étaient plus pécheurs, peut-être ? »

       Jésus impose la paix et dit :

       « Vous vous demandez s’ils étaient plus pécheurs que tant d’autres galiléens et si c’est pour cela qu’ils ont été tués ? Non, ils ne l’étaient pas. En vérité, je vous dis qu’ils ont payé et que beaucoup d’autres paieront si vous ne vous convertissez pas au Seigneur. Si vous ne faites pas tous pénitence, vous périrez tous de la même façon, en Galilée et ailleurs. Dieu est indigné contre son peuple. Je vous l’assure. Il ne faut pas croire que ceux qui sont frappés sont toujours les plus mauvais. Que chacun s’examine soi-même, qu’il se juge, lui, et pas les autres. Ces dix-huit hommes aussi, sur lesquels est tombée la tour de Siloé qui les a tués, n’étaient pas les plus coupables de Jérusalem. Je vous le déclare : faites pénitence si vous ne voulez pas être écrasés comme eux, et même dans votre âme.

       281.16 Viens, prêtre d’Israël. La table est servie. Il t’appartient à toi – puisque le prêtre est toujours celui qu’il faut honorer pour l’Idée qu’il représente et rappelle –, il t’appartient à toi, le patriarche parmi nous qui sommes tous plus jeunes, d’offrir et de bénir.

       – Non. Maître ! Non ! Je ne puis devant toi ! Tu es le Fils de Dieu !

       – Tu offres bien l’encens devant l’autel ! Et tu ne crois pas, peut-être, que Dieu est là ?

       – Si, je le crois ! De toutes mes forces !

       – Et alors ? Si tu ne crains pas de faire l’offrande devant la Gloire très sainte du Très-Haut, pourquoi veux-tu craindre devant la Miséricorde qui s’est revêtue de chair pour t’apporter, à toi aussi, la bénédiction de Dieu avant que ne vienne à toi la nuit ? Ah ! Vous ne savez pas, hommes d’Israël, que c’est justement pour que l’homme puisse approcher Dieu sans en mourir, que j’ai mis le voile de la chair sur mon insoutenable divinité. Viens, crois, et sois heureux. En toi je vénère tous les prêtres saints, depuis Aaron jusqu’au dernier qui, avec justice, sera prêtre d’Israël, jusqu’à toi peut-être, parce qu’en vérité la sainteté sacerdotale s’affaiblit parmi nous comme une plante qu’on a délaissée. »

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