Une initative de
Marie de Nazareth

La vraie parentée de Jésus

vendredi 18 août 28
Capharnaüm
Simon de Chalons

Dans les évangiles : Mt 12,46-50 ; Mc 3,31-35 ; Lc 8,19-21

Matthieu 12,46-50

Comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

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Marc 3,31-35

Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

Luc 8,19-21

La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule. On le lui fit savoir : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. » Il leur répondit : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. »

Vision de Maria Valtorta

       269.12 Un murmure qui ne vient ni d’une approbation ni d’une protestation court à travers la foule qui se presse maintenant ; elle est si nombreuse que, au-delà du jardin et de la terrasse, la rue en est pleine. Il y a des gens à cheval sur le muret, d’autres sont grimpés sur le figuier du jardin et sur les arbres des jardins voisins, car tout le monde veut entendre la discussion entre Jésus et ses ennemis. La rumeur, comme un flot qui arrive du large au rivage, se propage de bouche à oreille jusqu’aux apôtres les plus proches de Jésus, c’est-à-dire Pierre, Jean, Simon le Zélote et les fils d’Alphée. Les autres, en effet, sont les uns sur la terrasse, les autres dans la cuisine, excepté Judas qui est sur la route, dans la foule.

       Pierre, Jean, Simon le Zélote et les fils d’Alphée saisissent ce brouhaha et disent à Jésus :

       « Maître, ta Mère et tes frères sont là. Ils sont là, dehors, sur la route, et ils te cherchent parce qu’ils veulent te parler. Ordonne à la foule de s’écarter pour qu’ils puissent venir jusqu’à toi : il y a sûrement une raison importante qui les a amenés à venir te chercher jusqu’ici. »

       Jésus lève la tête et voit, derrière les gens, le visage angoissé de sa Mère qui lutte pour ne pas pleurer pendant que Joseph, fils d’Alphée, lui parle, tout excité, et il voit les signes de dénégation de sa Mère, répétés, énergiques, malgré l’insistance de Joseph. Il voit aussi le visage embarrassé de Simon, fils d’Alphée, qui est visiblement affligé, dégoûté… Mais Jésus ne sourit pas et ne donne pas d’ordre. Il laisse l’Affligée à sa douleur et ses cousins là où ils sont.

       Il baisse les yeux sur la foule et, en répondant aux apôtres qui sont près de lui, il répond aussi à ceux qui sont loin et qui essaient de faire valoir le sang plus que le devoir. « Qui est ma Mère ? Qui sont mes frères ? » Il détourne les yeux. Il a l’air sévère : son vi­sage pâlit à cause de la violence qu’il doit se faire à lui-même pour placer le devoir au-dessus de l’affection et des liens du sang et pour désavouer le lien qui l’attache à sa Mère, pour servir le Père. Il désigne d’un geste large la foule qui se presse autour de lui, à la lumière rouge des torches et à celle argentée de la lune presque pleine, et dit :

       « Voici ma mère et voici mes frères. Ceux qui font la volonté de Dieu sont mes frères et mes sœurs, ils sont ma mère. Je n’en ai pas d’autres. Et les membres de ma famille le seront si, les premiers et avec une plus grande perfection que tous les autres, ils font la volonté de Dieu jusqu’au sacrifice total de toute autre volonté ou voix du sang et des affections. »

       La foule fait entendre un murmure plus fort, comme celle d’une mer soudain soulevée par le vent.

       Les scribes se mettent à fuir en disant :

       « C’est un possédé. Il renie jusqu’à son sang ! »

       Ses cousins avancent en disant :

       « C’est un fou ! Il torture jusqu’à sa Mère ! »

       Les apôtres disent :

       « En vérité, cette parole est tout hé­roïsme ! »

       La foule dit :

       « Comme il nous aime ! »

       269.13 Marie, Joseph et Simon fendent à grand-peine la foule. Marie n’est que douceur, Joseph absolument furieux, Simon désarçonné. Ils arrivent près de Jésus. Joseph s’en prend à lui aussitôt :

       « Tu es fou ! Tu offenses tout le monde. Tu ne respectes pas même ta Mère. Mais, maintenant, je suis ici, moi, et je t’en empêcherai. Est-il vrai que tu vas faire office d’ouvrier çà et là ? Si c’est vrai, pourquoi ne travailles-tu pas dans ton atelier pour nourrir ta Mère ? Pourquoi mens-tu en disant que, ton travail, c’est la prédication, paresseux et ingrat que tu es, si ensuite tu vas travailler pour de l’argent dans une maison étrangère ? Vraiment, tu me sembles possédé par un démon qui te fait divaguer. Réponds ! »

       Jésus se retourne et prend par la main le petit Joseph, l’approche près de lui, le soulève en le prenant par dessous les bras et dit :

       « Mon travail a été de donner à manger à cet innocent et à ses parents et de les persuader que Dieu est bon. Il a été de prêcher à Chorazeïn l’humilité et la charité. Et pas seulement à Chorazeïn, mais aussi à toi, Joseph, mon frère injuste. Mais moi, je te pardonne parce que je sais que tu as été mordu par des dents de serpent. Et je te pardonne aussi à toi, Simon l’inconstant. Je n’ai rien à pardonner à ma Mère ni à me faire pardonner par elle, parce qu’elle juge avec justice. Que le monde fasse ce qu’il veut. Moi, je fais ce que Dieu veut et, avec la bénédiction du Père et de ma Mère, je suis plus heureux que si le monde entier m’acclamait roi selon le monde. Viens, Mère, ne pleure pas. Ils ne savent pas ce qu’ils font. Pardonne-leur.

       – Oh, mon Fils ! Je sais. Tu sais. Il n’y a rien d’autre à dire…

       – Il n’y a rien d’autre à dire aux gens que ceci : “ Allez en paix. ” »

       Jésus bénit la foule puis, tenant Marie de la main droite et l’enfant de la gauche, il se dirige vers l’escalier et le monte en premier.

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