Une initative de
Marie de Nazareth

Rencontre avec Lazare au Champ des Galiléens

lundi 18 septembre 28
Jérusalem

Vision de Maria Valtorta

       279.1 Le fameux Champ des Galiléens – je crois que c’est le sens du mot employé par Jésus pour indiquer le lieu de rendez-vous aux soixante-douze disciples envoyés en avant – n’est autre qu’une partie du mont des Oliviers plus proche de la route de Béthanie ; d’ailleurs, cette dernière y passe. C’est aussi précisément le lieu où, dans une vision lointaine, j’ai vu camper Joachim et Anne avec Alphée, alors tout petit, près d’autres cabanes de branchages à la fête des Tentes qui précéda la conception de la Vierge.

       Le mont des Oliviers a un sommet arrondi.

       

       Tout est doux sur ce mont : les montées, les panoramas, le sommet. Il respire réellement la paix, enveloppé, comme il l’est, d’oliviers et de silence. Pas en ce moment, car il y a un fourmillement de gens occupés à faire les cabanes. Mais d’habitude, c’est vraiment un lieu de repos, de méditation. A sa gauche, pour qui regarde en se tournant vers le nord, il y a une légère dépression et puis une nouvelle hauteur encore moins en pente que celle de l’Oliveraie.

      

       C’est ici, sur ce plateau, que campent les galiléens. Je ne sais si c’est un usage religieux et désormais séculaire, ou si c’est dû à un ordre romain dans le but d’éviter des désaccords avec les juifs ou des habitants d’autres régions, peu courtois envers les galiléens. Cela, je l’ignore. Je sais que je vois beaucoup de galiléens parmi lesquels Alphée, fils de Sarah, de Nazareth, Jude, le vieux propriétaire près du lac Méron, le chef de synagogue Jaïre, et d’autres, originaires de Bethsaïde, de Capharnaüm et d’autres villes de Galilée, mais dont je ne connais pas le nom.

       Jésus indique la place à occuper pour leurs cabanes, exactement à la limite orientale du champ des galiléens. Les apôtres, avec quelques disciples, parmi lesquels le prêtre Jean et le scribe Jean, le chef de synagogue Timon, plus Etienne, Hermastée, Joseph d’Emmaüs, Abel de Bethléem de Galilée, s’affairent à construire les cabanes.

       279.2 Pendant ce temps, Jésus est en train de parler avec des enfants de Capharnaüm qui se pressent autour de lui pour lui demander mille choses et lui en confier mille autres lorsque, du chemin qui vient de Béthanie, arrive Lazare avec son inséparable Maximin. Jésus a le dos tourné et ne le voit pas venir. En revanche, Judas Iscariote le voit et prévient le Maître qui abandonne les enfants et s’avance en souriant vers son ami. Maximin s’arrête pour laisser pleine liberté aux deux hommes pour leur première rencontre. Lazare fait les derniers mètres aussi vite qu’il le peut, en marchant plus péniblement que jamais, et avec un sourire où tremblent la souffrance et les larmes à la fois sur la bouche et dans les yeux. Jésus lui ouvre les bras, et Lazare tombe sur son cœur dans une grande crise de larmes.

       « Eh quoi, mon ami ? Tu pleures encore ?… » lui demande Jésus en lui donnant un baiser sur les tempes ; il domine Lazare d’une tête et paraît encore plus grand parce que, plein d’amour et de respect, Lazare se tient penché dans cette étreinte.

       Finalement Lazare lève la tête et dit :

       « Je pleure, oui. Je t’ai donné l’an dernier les perles de mes tristes pleurs, il est juste que tu aies les perles de mes pleurs de joie. Maître, mon Maître ! Je crois qu’il n’y a pas de chose plus humble et plus sainte que des larmes de joie… Et je te les offre pour te dire : “ Merci ” pour ma Marie qui, maintenant, n’est plus qu’une douce petite sœur, heureuse, sereine, pure, bonne… Bien meilleure encore que quand elle était une fillette. Et moi, moi qui me sentais tellement au-dessus d’elle, dans mon orgueil d’israélite fidèle à la Loi, maintenant je me sens bien petit, presque rien, en comparaison d’elle qui n’est plus une créature, mais une flamme. Une flamme sanctifiante. Moi… je ne puis comprendre où elle va chercher la sagesse, les paroles, les actes qu’elle trouve et qui édifient toute la maison. Je la regarde comme on contemple un mystère. Comment tant de feu, tant de joyaux pouvaient-ils être cachés sous tant d’ordures et y vivre à leur aise ? Ni moi, ni Marthe ne nous élevons là où elle s’élève. Comment le peut-elle si elle a eu ses ailes brisées par le vice ? Je ne comprends pas… 

       – Et il n’est pas nécessaire que tu comprennes. Il suffit que je comprenne, moi. Mais je te le dis : Marie a retourné vers le bien les puissantes énergies de son être. Elle a orienté son tempérament vers la perfection. Et comme elle a un tempérament d’une puissance absolue, elle s’élance sans réserve sur ce chemin. Elle fait servir son expérience du mal pour être puissante dans le bien comme elle l’a été dans le mal et, mettant en œuvre la même méthode de se donner tout entière qu’elle avait dans le péché, elle se donne tout entière à Dieu. Elle a compris la loi “ d’aimer Dieu de tout son être, de tout son corps, de toute son âme, et de toutes ses forces ”. Si Israël était composé de Marie, si le monde était fait de Marie, nous aurions sur la terre le Royaume de Dieu, tel qu’il sera dans les hauteurs du Ciel. 

       – Oh, Maître, Maître ! Et c’est Marie de Magdala qui mérite ces paroles ! 

       – C’est Marie, sœur de Lazare. Ma grande amie, sœur de mon grand ami. 279.3 Comment avez-vous su que j’étais ici, puisque ma Mère n’est pas encore arrivée à Béthanie ? 

       – En forçant le pas, le régisseur de la Belle Eau est venu m’avertir de ta venue. Et moi, chaque jour, j’ai envoyé ici un serviteur. Tout à l’heure, il est venu me dire : “ Il est arrivé et il est au Champ des Galiléens. ” Je suis parti tout de suite… 

       – Mais tu es souffrant… 

       – Tellement, Maître ! Ces jambes… 

       – Et tu es venu ! C’est moi qui serais vite venu… 

       – Mais mon empressement à te partager ma joie me tourmentait trop. Il y a des mois que je la sens en moi. Une lettre ! Qu’est-ce qu’une lettre pour dire semblable chose ? Je ne pouvais attendre davantage… Tu viendras à Béthanie ? 

       – Certainement. Aussitôt après la fête. 

       – Tu es très attendu… Cette Grecque… Quel esprit ! Je parle beaucoup avec elle, qui est avide de s’informer sur Dieu. Mais elle est très cultivée… et moi, je reste à court car je ne connais pas bien certaines choses. C’est toi qu’il lui faut. 

       – Et je viendrai. Allons maintenant retrouver Maximin, puis je te prie d’être mon hôte. Ma Mère sera heureuse de te voir et tu te reposeras. Elle va bientôt venir avec l’enfant. »

       Et Jésus rejoint Maximin qui s’agenouille pour le saluer…

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