Une initative de
Marie de Nazareth

La pêche miraculeuse

mercredi 19 mai 27
Capharnaüm
Pieter Norbert van Reysschoot

Dans les évangiles : Lc 5,1-11

Luc 5,1-11

Or, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.

Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

Vision de Maria Valtorta

       65.1 La vision reprend sur ces mots de Jésus :

       « Au printemps, quand tout est en fleurs, l’homme des champs, tout content, se dit : “ Il y aura beaucoup de fruits. ” Cet espoir lui met la joie au cœur. Mais, du printemps à l’automne, du mois des fleurs à celui des fruits, que de jours, que de vent, que de pluie, de soleil et de bourrasques doivent passer ! A cela s’ajoute la guerre, ou la cruauté des puissants, les maladies des plantes, si ce n’est même les maladies de l’homme des champs. Alors les plantes ne sont plus ni déchaussées ni buttées, ni arrosées, tuteurées ou sarclées. Les arbres qui promettaient beaucoup de fruits se rabougrissent et meurent tout à fait ou bien perdent leur récolte !

       Vous me suivez. Vous m’aimez. Comme les plantes au printemps, vous vous parez de bonnes intentions, d’affectueux sentiments. Vraiment, à cette aube de mon apostolat, Israël ressemble à nos douces campagnes au lumineux mois de Nisan. Mais écoutez. Tel la brûlure de la sécheresse, Satan viendra vous dessécher de son souffle envieux. Puis arrivera le monde dont le vent glacial gèlera vos fleurs. Les bourrasques des passions surviendront, et le dégoût comme une pluie persistante. Tous mes ennemis et les vôtres viendront faire périr les fruits de votre désir de vous épanouir en Dieu. Je vous en avertis, parce que je sais.

       Mais tout sera-t-il alors perdu, quand moi, tel l’agriculteur malade – plus que malade : mort –, je ne pourrai plus vous apporter paroles et miracles ? Non. Je sème et cultive, tant que c’est mon temps. Vous connaîtrez croissance et maturation, si vous faites bonne garde.

       Regardez ce figuier de la maison de Simon, fils de Jonas : celui qui l’a planté n’a pas trouvé la place juste et favorable. Planté près d’un mur humide au nord, il serait mort si, de lui-même, il n’avait voulu se protéger pour vivre. Il a donc cherché le soleil et la lumière. Et le voilà tout courbé, mais solide et fier qui, dès l’aurore, boit le soleil et s’en fabrique de la sève pour ses cen­taines de fruits tellement sucrés. Il s’est défendu tout seul. Il s’est dit : “ Le Créateur m’a voulu pour donner à l’homme joie et nourriture. Je veux associer ma volonté à la sienne ! ” Un figuier ! Une plante muette ! Sans âme ! Et vous, qui êtes fils de Dieu, fils de l’homme, serez-vous inférieurs à cet arbre ?

       Faites bonne garde pour produire des fruits de vie éternelle. Je vous cultive, et pour finir je vous donnerai un suc tel, qu’il n’en peut exister de plus puissant. N’agissez pas en sorte que Satan ricane sur les ruines de mon travail, de mon sacrifice et de votre âme. Recherchez la lumière. Recherchez le soleil. Recherchez la force. Recherchez la vie. Je suis la Vie, la Force, le Soleil, la Lumière de celui qui m’aime. Je suis ici pour vous conduire là d’où je suis venu. Je parle ici pour vous appeler tous et vous montrer la Loi des dix commandements qui procurent la vie éternelle. Je vous donne cette consigne d’amour : “ Aimez Dieu et votre prochain. ” C’est la condition première pour accomplir tout autre bien. C’est le plus saint des dix commandements. Aimez. Ceux qui aimeront, en Dieu, Dieu et leur prochain, et cela pour le Seigneur, obtiendront sur terre et au Ciel la paix qui sera pour eux une tente et une couronne. »

       Les gens s’éloignent, à regret, après la bénédiction de Jésus. Il n’y a pas de malades, ni de pauvres.

       65.2 Jésus dit à Simon :

       « Appelle les deux autres. Nous allons sur le lac jeter le filet.

       – Maître, j’ai les bras rompus d’avoir jeté et relevé le filet toute la nuit, et pour rien. Le poisson est tout au fond, qui sait où.

       – Fais ce que je te dis, Pierre. Ecoute toujours celui qui t’aime.

       – Je ferai ce que tu dis par respect pour ta parole. »

       Il appelle à haute voix les employés, ainsi que Jacques et Jean.

       « Nous sortons pêcher. C’est le Maître qui le veut. »

       Et pendant qu’ils s’éloignent, il dit à Jésus :

       « Pourtant, Maître, je t’assure que ce n’est pas l’heure favorable. A cette heure-ci, qui sait où les poissons se reposent !… »

       Jésus assis à la proue sourit et se tait.

       Ils font un arc de cercle sur le lac puis jettent le filet. Après quelques minutes d’attente, la barque est secouée étrangement, étant donné que, sous le soleil déjà haut sur l’horizon, le lac est lisse comme du verre fondu.

       « Mais ce sont les poissons, Maître ! » dit Pierre, les yeux écarquillés.

       Jésus sourit et se tait.

       « Hissez ! Hissez ! » ordonne Pierre aux employés. Mais la barque penche du côté du filet. « Ohé ! Jacques ! Jean ! Vite ! Venez ! Avec les rames ! Vite ! »

       Ils accourent et les efforts réunis des deux équipages par­viennent à hisser le filet sans abîmer leur prise.

       Les barques accostent. Elles sont vraiment l’une contre l’autre. Un panier, deux, cinq, dix. Ils sont tous remplis d’une prise stupéfiante et d’innombrables poissons frétillent encore dans le filet : c’est de l’argent et du bronze vivants qui s’agitent pour échapper à la mort. Il n’y a donc plus qu’une solution : renverser ce qui reste dans le filet au fond de la barque. On le fait et c’est alors tout un frémissement de vies qui agonisent. Les équipages ont les pieds dans cette surabondance jusqu’au-dessus de la cheville, et les barques s’enfoncent au-delà de la ligne de flottaison à cause de la charge excessive.

       « A terre ! Virez ! Faites force de voiles ! Attention au fond ! Préparez les perches pour empêcher le heurt. Il y a trop de poids ! »

       65.3 Tant que dure la manœuvre, Pierre ne réfléchit pas. Mais une fois débarqué, il ouvre les yeux et comprend. Il est tout effrayé.

       « Maître Seigneur ! Eloigne-toi de moi ! Je suis un homme pécheur. Je ne suis pas digne d’être auprès de toi ! »

       Il est à genoux sur la grève humide.

       Jésus le regarde et sourit.

       « Lève-toi ! Suis-moi ! Je ne te lâche plus. Désormais tu seras pêcheur d’hommes ainsi que tes com­pagnons que voici. Ne craignez plus rien. Je vous appelle. Venez !

       – Tout de suite, Seigneur. Vous autres, occupez-vous des barques, portez tout à Zébédée et à mon beau-frère. Partons, tous pour toi, Jésus ! Que l’Eternel soit béni pour ce choix. »

       Et la vision prend fin

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