« Ce cycle est terminé. Par sa douceur, ton Jésus t’a fait sortir sans secousse du tumulte de ces jours-ci. Telle une enfant enveloppée dans un doux lainage et posée sur des coussins moelleux, tu as été entourée de ces heureuses visions pour ne pas ressentir avec terreur la férocité des hommes qui se haïssent au lieu de s’aimer. Il y a certaines choses que tu ne pourrais plus supporter, et je ne veux pas que tu en meures, car je prends soin de mon “ porte-parole ”.
15.2 La cause pour laquelle les victimes ont été torturées par toutes sortes de désespoirs va bientôt disparaître dans le monde. Il s’ensuit que, pour toi aussi, Maria, voici venir la fin de ces temps où tu as atrocement souffert pour des raisons trop nombreuses, si contraires à tes sentiments. Tu ne cesseras certes pas de souffrir, car tu es victime, mais ce motif-là de souffrance disparaît. Puis viendra le jour où je te dirai, comme à Marie de Magdala mourante : “ Repose-toi. Le temps est venu de te reposer. Donne-moi tes épines. Voici venu le temps des roses. Repose-toi et attends. Je te bénis, ma bénie. ”
Je te le disais, c’était une promesse et tu ne l’as pas compris au moment où le temps venait où tu allais être plongée dans les épines, retournée, enchaînée, recouverte par elles jusque dans les recoins les plus profonds… Je te le répète aujourd’hui avec une joie que seul l’Amour que je suis peut éprouver lorsqu’il peut faire cesser une souffrance de son bien-aimé. Je te le dis maintenant que le temps du sacrifice s’achève. Et moi, qui sais, je te dis, pour le monde qui ne sait pas, pour l’Italie, pour Viareggio, pour ce petit village où tu m’as amené – médite sur le sens de ces mots – le merci qui revient aux personnes offertes en holocauste pour leur sacrifice.
15.3 Lorsque je t’ai montré Cécile, la vierge épouse, je t’ai dit qu’elle était imprégnée de mes parfums et qu’elle a entraîné dans leur sillage son mari, son beau-frère, ses serviteurs, ses parents et amis. Tu as joué – sans le savoir, mais je te l’affirme, moi qui sais – le rôle de Cécile dans ce monde devenu fou. Tu t’es remplie de moi, de ma Parole ; tu as porté mes désirs chez les gens, et les meilleurs ont compris, beaucoup se sont levés à la suite de cette victime que tu es. Si donc la ruine complète de ta patrie et des lieux qui te sont les plus chers ne s’est pas produite, c’est que des hosties nombreuses ont été consumées à ton exemple et par ton ministère.
Merci, ma bénie. Mais continue. J’ai un grand besoin de sauver la terre, de racheter la terre. Or c’est vous, les âmes victimes, qui constituez la rançon nécessaire.
15.4 Que la Sagesse, qui a instruit les saints et t’instruit, toi, par un enseignement direct, t’élève toujours davantage à la compréhension de la science de vie et à sa pratique. Toi aussi, dresse ta petite tente près de la maison du Seigneur. Enfonce les pieux de ta demeure dans la demeure de la Sagesse et restes-y sans jamais en sortir. Tu te reposeras sous la protection du Seigneur qui t’aime, comme un oiseau au milieu des branches en fleurs ; il te mettra à l’abri de toute intempérie spirituelle et tu seras dans la lumière de la gloire de Dieu, d’où proviennent pour toi des paroles de paix et de vérité.
Va en paix. Je te bénis, ma bénie. »
« Voici pour Maria le cadeau de sa Mère pour sa fête : une chaîne de cadeaux. Et s’il s’y trouve quelque épine, ne t’en plains pas au Seigneur qui t’a aimée comme il en a aimé bien peu.
Au début, je t’avais dit : “ Ecris sur moi. Tu seras consolée de toutes tes peines. ” Tu vois que c’était vrai. Ce cadeau t’était réservé pour cette période de troubles. Nous ne prenons pas seulement soin de l’âme, mais nous savons nous préoccuper aussi de la matière, qui, sans être reine, n’en est pas moins une servante utile à l’âme pour lui permettre d’accomplir sa mission.
Sois reconnaissante au Très-Haut, qui est vraiment un Père pour toi, même au sens d’une affection humaine, et qui te berce en de suaves extases pour te dissimuler ce qui pourrait t’effrayer.
Aime-moi toujours plus. Je t’ai emportée avec moi dans le secret de mes premières années. Tu sais tout de la Mère, désormais. Aime-moi comme fille et comme sœur dans ta destinée de victime. Et aime Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l’Esprit Saint d’un amour parfait.
La bénédiction du Père, du Fils et de l’Esprit passe par mes mains, elle prend le parfum de mon amour maternel pour toi, elle descend sur toi et y repose. Sois heureuse d’un bonheur surnaturel. »