Une initative de
Marie de Nazareth

La mort de Joseph

an 24
Nazareth

Vision de Maria Valtorta

        42.1 Tandis que je suis en train de corriger le fascicule et plus précisément cette dictée sur les fausses religions de l’heure actuelle, voilà que pénètre en moi cette vision, de façon impérieuse. Je l’écris pendant que je la vois.

        Je vois l’intérieur d’un atelier de menuisier. J’ai l’impression que deux des murs sont formés de parois rocheuses, comme si on avait profité de grottes naturelles pour en faire les pièces d’une maison. Plus précisément, ce sont les côtés nord et ouest qui se présentent ainsi, tandis que les deux autres, sud et est, sont enduits de plâtre comme les nôtres.

        Au nord, on a profité d’une excavation dans la roche pour y créer un foyer rudimentaire où se trouve une petite marmite avec du vernis ou de la colle, je ne vois pas bien. Le bois, qui a brûlé pendant des années à cet endroit, a tellement noirci la paroi qu’elle en paraît goudronnée. Un trou dans la muraille, surmonté d’une sorte de grosse tuile courbe, essaie de faire office de cheminée pour aspirer la fumée du bois. Mais elle doit avoir du mal à jouer son rôle car les autres parois sont aussi noircies par la fumée et, même en ce moment, un nuage épais a envahi la pièce.

        42.2 Jésus travaille à un établi de menuisier. Il est en train de raboter des planches qu’il dresse contre le mur derrière lui. En­suite il attrape une sorte de tabouret serré entre les deux mâchoires d’un étau, le dégage, regarde si le travail est au point, le mesure à l’équerre dans tous les sens. Puis il va à la cheminée, prend la marmite, y plonge un bâtonnet ou un pinceau, je ne sais. Je n’en vois que la partie qui dépasse et ressemble à un bâtonnet.

        Le vêtement de Jésus est couleur noisette foncée. Sa tunique est assez courte et les manches sont retroussées au-dessus du coude. Il porte, par-devant, une sorte de tablier sur lequel il s’essuie les doigts après avoir touché la marmite.

        Il est seul. Il travaille activement mais avec calme. Aucun mouvement désordonné, aucune impatience. Il est précis et appliqué à son travail. Il ne s’énerve de rien : ni d’un nœud dans le bois qui ne se laisse pas raboter, ni d’un tournevis (me semble-t-il) qui tombe deux fois de l’établi, ni de la fumée qui doit lui irriter les yeux.

        De temps en temps, il lève la tête et regarde vers la paroi sud, où il y a une porte fermée, comme s’il écoutait. A un certain moment, il va ouvrir une porte qui se trouve dans le mur vers l’est et donne sur la rue. Je vois un bout de ruelle poussiéreuse. On dirait qu’il attend quelqu’un. Puis il retourne au travail. Il n’est pas triste mais sérieux. Il referme la porte et se remet à son établi.

        42.3 Pendant qu’il est occupé à façonner quelque chose qui me semble être des pièces de cercle d’une roue, sa Mère entre par une porte qui se trouve sur le mur au sud. Elle arrive en toute hâte et court vers Jésus. Elle porte un vêtement bleu foncé et rien sur la tête. Une simple tunique serrée à la taille par un cordon de même couleur. Elle appelle son Fils d’une voix anxieuse, et lui pose les deux mains sur le bras en un geste de supplication douloureuse. Jésus la caresse en lui mettant le bras sur l’épaule et la récon­forte puis, abandonnant aussitôt son travail et enlevant son tablier, il part avec elle.

        Je pense que vous voudriez savoir aussi les paroles échangées. Bien peu de la part de Marie :

        « Oh ! Jésus ! Viens, viens. Il se sent mal ! »

        Elle le dit avec un tremblement des lèvres, et des larmes brillent dans ses yeux rougis et fatigués. Jésus ne répond que : « Maman ! », mais ce mot contient tout.

        Ils entrent dans une pièce voisine toute riante du soleil qui pénètre par une porte entrouverte sur un jardinet baigné de lu­mière et rempli de verdure. Des colombes volent au milieu des claquements du linge étendu à sécher. C’est une pièce pauvre mais bien rangée. Il y a une couche basse couverte de petits matelas (je dis petits matelas, car c’est quelque chose d’épais et de doux, mais ce n’est pas un lit comme le nôtre). Joseph y est étendu, la tête appuyée sur plusieurs oreillers. Il est mourant. On le voit clairement à son visage d’une pâleur livide, à son œil éteint, à sa poitrine haletante et à l’abandon de tout le corps.

        42.4 Marie se place à sa gauche, prend sa main calleuse et livide jusqu’aux ongles. Elle la frotte, la caresse, l’embrasse, essuie avec une serviette la sueur qui forme des raies brillantes aux tempes qui se creusent, la larme qui luit au coin de l’œil. Elle lui humidifie les lèvres avec un linge humecté d’un liquide qui paraît être du vin blanc.

        Jésus se met à droite. Il lui soulève avec agilité et précaution le corps qui s’affaisse, le redresse sur les oreillers avec l’aide de Marie. Il caresse l’agonisant sur le front et cherche à le ranimer.

        Marie pleure doucement, sans bruit, mais elle pleure. Ses larmes coulent sur ses joues pâles et jusque sur son vêtement bleu foncé. On dirait des saphirs étincelants.

        Joseph se ranime tant soit peu et regarde fixement Jésus. Il lui donne la main, comme pour dire quelque chose et trouver dans ce contact divin la force d’affronter l’ultime épreuve. Jésus se penche sur cette main et y dépose un baiser. Joseph sourit. Puis il se tourne pour chercher Marie du regard et il lui sourit à elle aussi. Marie s’agenouille près du lit, essayant de sourire, mais elle y réussit mal et incline la tête. Joseph lui pose la main sur la tête en une chaste caresse qui ressemble à une bénédiction.

        On n’entend que le vol et le roucoulement des colombes, le bruissement des feuilles, le clapotis de l’eau et, dans la pièce, la respiration du mourant.

        Jésus tourne autour du lit, prend un tabouret et fait asseoir Marie en lui disant encore et uniquement : « Maman. » Puis il retourne à sa place et reprend dans ses mains la main de Joseph. La scène est si vraie que la peine de Marie m’arrache des larmes.

        42.5 Puis Jésus, se penchant sur la tête du mourant, lui murmure un psaume ; je sais que c’est un psaume, mais à présent, je ne peux dire lequel. Il commence ainsi :

        « “ Garde-moi, mon Dieu, j’ai fait de toi mon refuge…

  Pour le bien des saints qui sont sur sa terre, il a accompli admirablement mes désirs…

        Je bénis le Seigneur qui me conseille…

        Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite, je suis inébranlable.

        Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.

        Tu m’apprends le chemin de la Vie : devant ta face débordement de joie. ” »

        Joseph se ranime tout à fait, il sourit à Jésus avec un regard plus vif et lui serre les doigts. Jésus répond par un sourire au sourire de Joseph et par une caresse à l’étreinte de ses doigts. Penché sur son père putatif, il continue doucement :

        « “ De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l’univers !

        Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur…

        L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison, et l’hirondelle un nid pour abriter sa couvée : tes autels, Seigneur de l’univers, mon Roi et mon Dieu !

        Heureux les habitants de ta maison… Heureux les hommes dont tu es la force. Il a disposé dans leur cœur de monter de la vallée de larmes au lieu d’élection.

        Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière…

        Dieu, vois notre bouclier, regarde le visage de ton Messie. ” »

        Avec un sanglot, Joseph regarde Jésus et remue les lèvres comme pour le bénir. Mais ça lui est impossible. Manifestement, il comprend mais ne peut parler. Pourtant, il est heureux et regarde Jésus avec des yeux vifs et avec confiance.

        Jésus poursuit :

        « “ Tu as aimé, Seigneur, cette terre, tu as fait revenir les déportés de Jacob…

        Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

        J’écoute. Que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles. Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.

        Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre, et du Ciel se penchera la justice.

        Le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui et ses pas traceront le chemin. ”

        Tu l’as vue, cette heure, mon père, et tu t’es dépensé pour elle. Tu as contribué à l’arrivée de cette heure et le Seigneur t’en récompensera. Je te l’assure » ajoute Jésus en essuyant une larme de joie qui descend lentement sur la joue de Joseph.

        Puis il reprend :

        « “ Souviens-toi, Seigneur, de David et de sa grande soumission, quand il fit au Seigneur un serment, une promesse au Puissant de Jacob :

        ‘ Jamais je n’entrerai sous ma tente, et jamais ne m’étendrai sur mon lit, j’interdirai tout sommeil à mes yeux et tout répit à mes paupières, avant d’avoir trouvé un lieu pour le Seigneur, une demeure pour le Puissant de Jacob ! ’…

        Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos, toi et l’arche de ta force ! ” (Marie comprend et fond en larmes).

        “ Que tes prêtres soient revêtus de justice, que tes fidèles crient de joie !

        Pour l’amour de David, ton serviteur, ne repousse pas la face de ton Messie.

        Le Seigneur l’a juré à David, et jamais il ne reprendra sa parole : ‘ C’est un homme issu de toi que je placerai sur ton trône… ’

        Car le Seigneur a fait choix de Sion…

        Là, je ferai germer la force de David, pour mon Messie j’ai allumé une lampe. ”

        42.6 Merci, mon père, en mon nom et en celui de ma Mère. Tu as été pour moi un père juste et l’Eternel t’a confié la garde de son Christ et de son Arche sainte. Tu as été le flambeau allumé pour lui, et pour le fruit d’un sein sanctifié, tu as eu des entrailles de charité. Va en paix, mon père. Ta veuve ne restera pas sans secours. Le Seigneur a tout disposé pour qu’elle ne reste pas seule. Je te le dis, pars en paix au lieu de ton repos. »

        Marie pleure, le visage penché sur les couvertures (on dirait des manteaux) étendues sur le corps de Joseph qui se refroidit. Jésus s’empresse de lui rendre les derniers services car sa respiration se fait plus difficile et son regard se voile.

        « “ Heureux qui craint le Seigneur, qui aime entièrement sa volonté !…

        A jamais se maintiendra sa justice.

        Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres, homme de justice, de tendresse et de pitié…

        Toujours on fera mémoire du juste… à jamais se maintiendra sa justice, sa puissance grandira, et sa gloire ! ”

        Tu l’auras, cette gloire, mon père. Je viendrai bientôt t’amener, en compagnie des patriarches qui t’ont précédé, à la gloire qui t’attend. Que ton esprit exulte à ma parole.

        “ Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut et repose à l’ombre du Puissant… ”

        C’est là que tu te trouves, mon père.

        “ C’est lui qui te sauve des filets du chasseur et de la peste maléfique ; il te couvre et te protège. Tu trouves sous son aile un refuge, sa fidélité est une armure, un bouclier.

        Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit…

        Le malheur ne pourra te toucher… il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins.

        Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte pas les pierres.

        Tu marcheras sur la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le dragon.

        Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre… il m’appelle et moi je lui réponds, je suis avec lui dans son épreuve. Je veux le libérer, le glorifier, de longs jours je veux le rassasier et je ferai qu’il voie mon salut.»

        Et il te fera entrer dans l’autre vie par le salut qui maintenant te réconforte et qui viendra rapidement, je te le répète, te serrer en une étreinte divine et t’emporter avec lui, à la tête de tous les patriarches, là où est préparée la demeure du Juste de Dieu qui fut pour moi un père béni.

        Précède-moi pour annoncer aux patriarches que le salut est venu en ce monde et que le Royaume des Cieux leur sera bientôt ouvert. Va, mon père, et que ma bénédiction t’accompagne. »

        42.7 Jésus a élevé la voix pour atteindre l’esprit de Joseph qui s’enfonce dans les nuées de la mort. La fin est imminente. Le vieillard ne respire plus qu’avec effort. Marie le caresse. Jésus s’assied sur le bord du lit. Il entoure et attire à lui le mourant, qui s’affaisse et s’éteint paisiblement.

        La scène est emplie d’une paix solennelle. Jésus recouche le patriarche et embrasse Marie qui, au moment suprême, s’était approchée de Jésus avec une angoisse déchirante.

Enseignement de Jésus à Maria Valtorta

Jésus est la paix de ceux qui souffrent et de ceux qui meurent

       42.8 Jésus dit :

        « A toutes les femmes que frappe une douleur torturante, j’enseigne à imiter la manière dont Marie a vécu son veuvage en s’unissant à Jésus.

        Ceux qui s’imaginent que Marie n’a pas souffert de peines de cœur sont dans l’erreur. Ma Mère a souffert. Sachez-le bien. Saintement, puisqu’en elle tout était saint, et profondément.

        Ceux qui s’imaginent que l’amour de Marie pour son époux était relativement tiède sous prétexte qu’il s’agissait entre eux d’une union spirituelle et non charnelle sont pareillement dans l’erreur. Marie aimait intensément son Joseph. Elle lui avait consacré trente années d’une vie fidèle. Joseph avait été pour elle un père, un époux, un frère, un ami, un protecteur.

        Elle se sentait seule, désormais, comme un sarment de vigne que l’on a coupé du cep dont il tient la vie. Sa maison était comme frappée par la foudre. Elle se lézardait. Auparavant régnait l’unité où chaque membre de la famille s’appuyait sur les autres. Désormais, le mur principal venait à manquer : ce fut le premier des coups portés à cette famille, en guise d’annonce de la très proche séparation d’avec son Jésus bien-aimé.

        La volonté de l’Eternel qui l’avait voulue épouse et mère, lui imposait maintenant le veuvage et l’abandon de son Fils. Au milieu de ses larmes, Marie dit l’un de ses sublimes “ Oui ”. “ Oui, Seigneur, qu’il soit fait de moi selon ta parole. ” Et, à cette heure, pour trouver la force nécessaire, elle se serre contre moi.

        Marie s’est toujours serrée contre Dieu aux heures les plus graves de sa vie. Au Temple, appelée au mariage, à Nazareth, appelée à la maternité, à Nazareth encore, dans les larmes de son veuvage, à Nazareth lors de ce supplice que fut la séparation d’avec son Fils, sur le Calvaire devant la torture du spectacle de ma mort.

        42.9 Retenez cette leçon, vous qui pleurez, vous qui mourez, vous qui vivez pour mourir. Tâchez de mériter les paroles que j’ai dites à Joseph. Elles seront votre paix dans votre agonie. A l’heure de votre mort, soyez dignes d’avoir Jésus à vos côtés pour vous soutenir. Et même si vous ne l’avez pas mérité, osez également m’appeler auprès de vous. Je viendrai, les mains pleines de grâces et de réconfort, le cœur débordant de pardon et d’amour, et sur les lèvres des paroles d’absolution et d’encouragement.

        La mort perd toute âpreté lorsqu’elle survient entre mes bras, sachez-le bien. Je ne puis abolir la mort, mais je la rends douce à ceux qui meurent en se confiant à moi.

        Le Christ l’a dit, pour vous tous, sur sa croix : “ Seigneur, je remets mon esprit entre tes mains. ” Dans sa propre agonie, il l’a dit en pensant à vos agonies, à vos terreurs, à vos erreurs, à vos craintes, à vos désirs de pardon. Il l’a dit, le cœur déchiré, avant que la lance ne le perce, d’un déchirement spirituel plus que physique, pour que les agonies de ceux qui meurent en pensant à lui soient adoucies par le Seigneur et que l’esprit passe de la mort à la Vie, de la douleur à la joie éternelle.

        42.10 Voilà, mon petit Jean, la leçon d’aujourd’hui. Sois bonne et ne crains rien. Ma paix ne cessera de s’écouler en toi par le biais de mes entretiens et la contemplation. Viens. Mets-toi à la place de Joseph qui a pour oreiller la poitrine de Jésus et pour infirmière Marie. Repose-toi parmi nous, comme un bébé dans son berceau. »

Observation

Qu’est donc devenu le basilic ?

Au chevet de saint Joseph, Jésus réconforte son père agonisant : « Le mal ne s’approchera pas de toicar Il (Dieu) a donné l’ordre à ses anges de te garder sur ta route. Ils te porteront en leurs mains pour que ton pied ne heurte pas les cailloux. Tu marcheras sur l’aspic et le basilic et tu fouleras aux pieds le dragon et le lion ». (EMV 42.6). On reconnait là les paroles du psaume (Ps 91,10-16). Mais un détail intrigue : le mot « basilic » présent dans la Vulgate (super aspidem et basiliscum) figurait dans les bibles « anciennes » jusqu’au 18e siècle (Cf. Sacy ou Fillion par exemple) mais a été remplacé depuis généralement par le mot « lion ».

Le basilic dans l’imagerie populaire

Mentionné dès l'antiquité gréco-romaine comme étant un petit serpent au venin et au regard mortels, le basilic était considéré comme le roi des serpents, d'où son nom (βασιλ?σκον / basilískon, diminutif de βασιλε?ς / basileús, signifie « petit roi »). Pline l'Ancien mentionne le basilic comme étant un serpent portant une tache claire en forme de couronne sur la tête et dont le regard brise les pierres et brûle l'herbe (1). Aujourd’hui le basilic est connu comme un saurien de la famille des iguanes, dont le plus connu, le basilic vert, est aussi nommé « lézard Jésus » à cause de sa capacité à courir sur l'eau sur de courtes distances.

Cette évocation du psalmiste suggère que Maria Valtorta ne s’est pas inspirée de sa Bible pour nous rapporter les paroles de Jésus, et leur authenticité s’en trouve ainsi affermie.

(1) Pline, Histoire naturelle VIII, 33.

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